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#42 Artahe, le dieu ours

Auteur : Philippe Ward
Edition : Cairn
Nombre de pages: 283

       Après dix années passées à Paris, Arnaud revient vivre à Raynat, village pyrénéen moribond. Il retrouve avec émotion Berthe Galy, une vieille femme malade qui a aidé sa grand‐mère à l’élever après la mort de ses parents et Cathy, une amie d’enfance qu’un accident a rendu aveugle. Son retour coïncide avec l’apparition d’un mystérieux ours qui ne se contente bientôt plus de massacrer des moutons et s’attaque aux hommes.

       Deux bras puissants se refermèrent sur lui. La terreur disparut aussitôt, il se sentit enveloppé par une fourrure douce et soyeuse qui réchauffa son corps. Sa dernière pensée fut pour le simple mot que venait de prononcer l’ombre, un mot qu’il n’avait jamais entendu et pourtant qu’il connaissait : Artahe!

       Ce roman est l’histoire d’un ours, celle d’Artahe le Dieu‐ours.




       Merci à l’auteur pour sa confiance.

       Après dix ans sur Paris, Arnaud C. profite de son licenciement afin de revenir dans un village nommé Raynat. Un soir, en jetant son dessin griffonné dans le feu, une secousse se fait sentir. Il va découvrir que des choses pas normales se passent dans ce village, sa curiosité va prendre le dessus et peut-être le mener à sa perte...

       Je suis plutôt mitigée face à ce roman (hé oui encore...) non pas à cause de la forme car l’écriture du roman est très bien mais plutôt par des sujets et des détails qui ne m’ont pas du tout plus. Il faut savoir que ce roman parle pas mal de secte, qui dit secte dit sacrifice, qui dit sacrifice, cela ne parle pas forcément d’humains. Hé oui, l’auteur s’est attaqué aux animaux (en plus des humains !). Moi qui suis fan d’animaux et qui déteste que le chien meure en premier dans un film, je n’ai pas trop supporté des détails qui font mal au petit cœur qui m’anime.  Vous pouvez torturer des humains, j’en ai vu des films gore qui m’ont presque fait rire mais des animaux NON ! Du coup, je me suis posé plusieurs fois la question : est-ce que je continue ou non ? Car oui, en plus de sacrifice, nous virons « presque » à la zoophilie. Ce qui à rendu la lecture vraiment malsaine, gênante à plusieurs reprises. Enfin bref, je n’étais pas bien pendant ma lecture. Quand au sujet de maltraitance, cela ne m’a pas vraiment choqué en soit, car avec tout ce qui se passe aujourd’hui... Seulement, ce n’est pas un livre à mettre dans des mains de personnes sensibles, fragiles ou encore de jeunes mains innocentes. L’histoire est vraiment sombre et certains détails et comportements des protagonistes n’ont pas aidé à me faire rentrer plus dans l’histoire. Les fanatiques sont parfois fous et tellement obsédés par leur dieu qu’ils commettent des choses parfois ignobles... Et c’est pas mal présent dans ce roman.

Je ne savais pas trop où classer ce roman, car à part les passages avec les animaux, ce livre n’est pas mal du tout à suivre. Mais je le classerai peut-être dans un polar / thriller horreur qui est basé sur une secte qui vénère un dieu : Artahe ; un dieu ours et bien sûr, il faut l’honorer. Je l’ai découvert grâce à ce roman car on le découvre à travers sa légende qui traverse les âges. On voit nos protagonistes exprimaient leurs convictions, certitudes et défendent leurs intérêts, oui surtout leurs intérêts. Cette sensation oppressante que provoque l’auteur dans ce roman peut parfois mettre mal à l’aise malgré les doses d’humour mis un peu partout. Malgré toute cette violence et cette noirceur, ce roman renferme des sujets sensibles qui règnent encore aujourd’hui comme l’écologie. Les villageois, au détriment de leur Dieu, veulent protéger leurs terres, les préserver de la forte pollution que provoque les humains, qu’on respecte leurs coutumes. On voit aussi que beaucoup sont mitigées : Pour ou contre les ours, pour ou contre l’évolution et j’en passe. L’auteur à bien sut mettre en avant ce sujet face aux villageois.

       La plume est plutôt directe, et l’auteur aime bien jouer avec les détails afin de nous faire frissonner tantôt de dégoûts, tantôt de rire. Malgré tout, j’ai toujours été curieuse de savoir ce qui se passe, et je dois dire que les révélations qui montent crescendo au fur et à mesure sont plutôt plaisantes à suivre car on veut toujours savoir jusqu’où irait un fanatique pour son Dieu. Cela peut faire peur et va jusqu’à l’imaginable, quoi que l’auteur l’a imaginé et bien comme il faut. 

       En bref, j’ai relevé pas mal de points négatifs dans ce roman car il aborde des sujets que je n’aime pas moi même. Je le conseillerai aux personnes qui ne sont pas sensibles car des scènes peuvent vraiment heurter la sensibilité. Moi-même, j’ai été parfois dégoûté par ce que j’étais en train de lire. Ce huis clos est plutôt surprenant car on ne sait jamais à quoi s’attendre, surtout quand on voit le résumé et la couverture, ce  n’était pas a ça personnellement à quoi je pensais. À vous de vous faire une idée, pour ma part, je ne renouvellerai pas l’aventure à cause des raisons évoquées dans la chronique.

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